3. je contrôle mes relations (professionnelles et amicales)
L’être humain ne peut vivre seul. Il a besoin des autres : partager avec eux (oh que c’est noble !), se comparer à eux (ouf ! je suis mieux), les dominer (le pauvre, il n’a vraiment pas de chance !) fait partie du quotidien du contrôleur relationnel. Pour se situer, il doit se mesurer. Or, l’autre constitue souvent un danger potentiel contre lequel il lui faut s’armer.
Deux types se dégagent.
Le premier va tenter de dominer la relation en tissant des liens affectifs très forts : qui n’est pas avec lui est nécessairement contre lui. Il s’impose, il admoneste, a des points de vue tranchés, ne rechigne pas devant le conflit (qui aime bien châtie bien…), il n’a peur de personne et n’hésite pas à se montrer intrusif (même sous une forme affectueuse et maternelle). D’ailleurs, on le craint et on l’estime plus qu’on ne l’aime. Il le sait et en souffre, donc il renforce encore son agressivité. Pour lui, dominer signifie maintenir à distance tout en s’assurant d’une emprise affective en cas de danger avéré.
Le second se positionne en dominé. Il va contrôler la relation en évitant toute opposition. Il évolue tel un caméléon, dans le plaisir de l’autre, sans jamais évoquer ses désirs ni ses émotions. Une relation vraie supposerait d’avancer à égalité, donc à découvert, ce dont il est incapable car il a peur d’être jugé. Son comportement crie le désir d’être aimé mais se traduit par une négation totale de sa personnalité. Pour être accepté, il se fond dans l’autre.
Les contrôleurs relationnels ne savent pas écouter leurs besoins ni leurs désirs. Ils sont à l’affut de ceux des autres, qui leur permettent de se positionner. Lâcher –prise au niveau relationnel signifie être conscient de sa propre valeur, de sa réalité, de ses défauts et de ses qualités et permettre à l’autre d’échanger réellement, c’est-à-dire de ne pas nécessairement être d’accord mais de vous aimer malgré cela, pour ce que vous êtes.
Et pour aller plus loin :
Comment vous positionnez-vous vis-à-vis de vos amis, collègues, famille et relations ? Etes-vous dominé, dominant ou à égalité ?
Si vous vous positionnez en dominant ou en dominé, identifiez ce qui vous fait peur. Qu’avez-vous à perdre à vous montrer comme vous êtes réellement ?
Si vous êtes dominé dans la relation, exercez-vous avec des personnes de confiance à dire ce que vous aimez ou que vous n’aimez pas, à exprimer une préférence, à expliquer pourquoi. Dites Non, je n’ai pas envie et restez à l’écoute de vos vrais désirs.
Si vous êtes plutôt dominant, acceptez que le monde ne tourne pas autour de votre ego. Si l’autre vous ignore, c’est qu’il a peut-être des préoccupations qui l’empêchent momentanément de s’intéresser à vos états d’âme. Prenez le temps d’écouter sans juger. Dites quelle est votre position sans exiger un accord immédiat de votre partenaire. Un avis différent peut vous ouvrir de nouvelles perspectives.
Pensez à donner, sans rien attendre en retour. Plus vous serez disponible et ouvert, plus vous serez apprécié et sollicité.( Mais sachez mettre des limites pour ne pas être envahi). Si vous considérez l’autre pour ce qu’il est, imparfait, il vous acceptera également pour ce que vous êtes, imparfait vous aussi… et si attachant !